L’incroyable succès de l’étiquetage énergétique

Le plus consommateur des frigos à l’heure actuelle consomme moins que le meilleur des frigos des années 90. La consommation moyenne des réfrigérateurs a été divisée par 2 en 30 ans.

Qu’est-ce qui explique ce réduction drastique des consommations énergétiques de l’électroménager?

Le “progrès” technologique, bien sûr. Mais pourtant, il y avait bien de la R&D avant 1990!
Et oui, mais jusqu’à l’étiquetage énergétique, le marketing d’un appareil était réalisé sur sa puissance, c’est à dire sur sa capacité à consommer de l’énergie!!! Souviens-toi de la surenchère des aspirateurs super-puissants à 800, voir 1500W…

L’étiquetage énergétique a créé une compétition inter-fabricant sur l’efficacité d’usage de l’électroménager, montrant la puissance de l’affichage d’une efficacité environnementale auprès des consommateurs.

Pour les réfrigérateurs, il y a eu de tels progrès que les étiquettes énergies qui allaient de A à G se sont faites totalement submergées: il a fallu créer les A+, puis les A++, puis les A+++.
Aujourd’hui, nous continuons à garder ces classes énergétiques qui induisent les consommateurs en erreur. Les lobby utilisent les freins techniques à la mise à jour de ces classes pour profiter du bénéfice d’image.

Lire l’article Pourquoi un produit A++ peut consommer plus qu’un A+?

Et aujourd’hui, plus de 25% des frigos vendus sont A++ ou A+++!

L’étiquette énergie, un bon système… à réformer!

Florent Blondin

Pour Florent, une passion: tout comprendre des impacts sur l’environnement des produits. Ingénieur en conception, formé à l’INSA Lyon, spécialisé en Eco-conception et Analyse de Cycle de Vie aux Arts et Métiers ParisTech.